Interventions
Il existe en France un nouvel « art-ivisme » qui mixe art et activisme, recyclant les Situationnistes et Dada. Les néo-radicaux membres de ces collectifs y ajoutent la frivolité tactique, l’esprit carnavalesque, le détournement, la visible précarité de moyens, la non hiérarchisation des rôles et un excellent dialogue avec les médias. Mais aussi une posture politique non-partisane. Depuis 2005, l’usage des technologies contemporaines inédites en terme de militance, une méthodologie transversale, l’humour, la fête et la posture infantile/régressive – parfois – nous ouvre le champs pour régler quelques comptes.
LA BRIGADE D’AUTEURES
… un collectif ouvert au service des nouveaux arrivants et des citoyens mobilisés
Nous avons constaté être de nombreuses artistes à s’être mobilisées en tant que citoyennes sur les divers campements de migrants de Paris et Calais. Les réseaux sociaux nous ont aidés à nous tenir au courant des actions des uns et des autres. Cette mobilisation sur le terrain est difficilement compatible avec nos gestes artistiques respectifs. Ainsi, après la rencontre de l’équipe de Singa en septembre 2015, et leur demande de mettre nos talents au service de la parole des réfugiés, nous avons trouvé juste et nécessaire de provoquer une « brigade d’auteures ».
Nous sommes auteures au sens large : arts visuels, auteures, metteuses en scène, réalisatrices, chorégraphes, performeuses, etc.).
Nous nous rassemblons afin de questionner le choc culturel soulevé par le phénomène migratoire actuel et de prolonger notre engagement auprès des réfugiés par la mutualisation de notre créativité.
Nous prenons le parti de créer à partir de nos gestes et nos outils distincts afin de les mettre en commun, constituer une matière à partir de laquelle nous échangeons et imaginons des développements : invention de postulats d’écritures (pas que textuelles) à partir des matières apportées, recherche d’un nouveau lexique pour parler des nouveaux arrivants, panel d’ateliers de création sur les campements avec les réfugiés, les citoyens et les bénévoles des ONG, publications Web et print, projet documentaire, entretiens d’anthropologie inversée, productions visuelles, radiophoniques et éditoriales.
Nous sommes aussi la brigade de l’autre, nous mettant au service des collectifs, associations et personnes qui en ont besoin: traductions, lien entre nouveaux arrivants et collectifs-ONG, production et diffusion de contenus, contribution à la réflexion éthique et politique avec la commission Migration de Nuit debout !, etc.)
Avec l’Institut d’études politiques de Paris, nous tissons un partenariat sur 2016-17 pour inviter les étudiants à la mise en jeu collective de cette matière afin, entre autre, de démultiplier les supports d’expression de la « Brigade » : versions scéniques, radiophoniques, performances « tout terrain », film…
FAIRE CORPS
(Travail en cours / extrait de l’entretien mené par Guénaël Bouteillet pour Remue.net)
Grâce au programme régional des résidences d’écrivains en Ile-de-France, j’ai pu transformer le territoire d’Ivry en laboratoire d’écriture. Métamorphosée en auteure « électron libre », avec pour seuls cadres les limites d’une ville et l’intuition que la question de la précarité est une clef si l’on cherche ce qui nous fait tenir ensemble… je suis à même de faire écho aux rencontres. Et la somme des témoignages ainsi collectés librement durant presque une année nous amènera à FAIRE CORPS, au pied de la lettre. FAIRE CORPS est un procéssus de travail qui s’opère en plusieurs étapes :
Glaner des témoignages sur la notion de précarité auprès des habitants de la ville d’Ivry.
Restituer cette parole aux participants afin qu’ils puissent la reprendre par écrit.
Solitairement, mener une réflexion qui me permette d’aboutir à une synthèse de la somme collectée.
Réunir les participants pour provoquer un groupe et élaborer ensemble une action concrète collective à partir de ce qui aura été restitué puis échangé.
Inventer un outil témoin : livre, journal, oeuvre scénique.
Si on me demandait d’envisager la nature artistique du projet FAIRE CORPS, je le qualifierais de sculpture sociale progressive.
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A la rue, O-Bloque
A la rue, O-Bloque est un projet « boîte noire » doublé d’un projet « tout terrain ». L’un et l’autre se nourrissent et se complètent. Directement liée à la pensée de Guy Debord et à la transposition politique des flash-mobs militantes que j’ai initiées en 2005 avec le mouvement Génération-Précaire, la version « tout terrain », furtive et gratuite, part à la rencontre de tout un chacun sans se donner en spectacle. Extraits vidéo des versions ‘tout terrain’
A la rue, O-Bloque en version gratuite et « déambulatoire » dans l’espace public + en version « boîte noire
Contact : laboiteblanche@yahoo.fr
Stage gratuit, ouvert à tous du 28 mars au 6 avril 2014 / inscription : laboiteblanche@yahoo.fr
Présentations du travail à Montreuil les 5 & 6 avril à 20h à La Parole Errante – Maison de l’arbre
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Vidéos de la dernière session « tout terrain » / le 16 novembre, 12h > 13h30, M°Belleville
Plus d’infos : ICI
Depuis un an, avec la comédienne Pénélope Perdereau, nous promenons le personnage d’Ophélie dans les villes. Elle glane de quoi manger à la fin du marché, erre dans les parkings, zone dans le jardin d’un hôpital, arpente les gares, s’adresse aux usagers des transports en commun ou de la Poste, interpelle les clients des centres commerciaux, les clochards, les vieilles dames. Penelope s’adresse au passant en témoignant de ce que son personnage fait lorsqu’il est à la rue. Je suis avec elle, avec eux, en regard extérieur qui indique et rassure chaque partie. Je filme parfois avec une toute petite caméra, à hauteur de poitrine, dans laquelle je ne regarde presque pas.
Teaser vidéo du projet :http://http://vimeo.com/67568098
Installation-vidéo permanente projetant les sessions « tout terrain » dans la ville d’accueil.
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Le Radeau
Conception utopique et concrète d’un ensemble de radeaux pour 36 personnes. Elaboration collective courant aout 2014 en Dordogne, à l’initiative des asso Art.Redire (Saint Brieuc) et Le Radeau (Bordeaux) & Mica
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JEUDI-NOIR
est un mouvement activiste – né en septembre 2006 – pour une régulation du marché de l’immobilier et un accès non discriminant des jeunes au logement décent (et abordable !!!)
vidéo de la première action ici
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Génération Précaire
est un mouvement social autonome né en aout 2005, visant a encadrer le statut des stagiaires dans le droit du travail. Nous avons obtenu une loi moins d’un an après la création du mouvement, cependant elle est loin d’être satisfaisante.
Films documentaires :
Deux livres collectifs:
Photo de mon double-anonyme par Laurent Hazgui
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Le Grand Don
depuis 2003
Le 24 mai à 14h30 au Pont Marie -Paris
Une expérience anthropologique rare… et gratuite.
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La manif de droite
depuis 2007.
Certes, on en rie moins depuis le Printemps Français, mais le retournement est intéressant / à écouter-voir ici et là.
« Si t’aime bien manifester, vole à la gauche ses idées » … parmi les slogans maison
« La gauche t’est foutue ! la droite est dans la rue »/ »Non aux lois déloyales ! »/ « Stagiaires nombreux : DRH heureux « / »Le Medef, dans tous les syndicats ! »
« plein emploi par le stage : le moyen le plus sage ! » / « » 0 » cotisation », ça c’est la solution! » / »Touche pas à mon stagiaire n° 1 à n°25 ! » / « Un stagiaire pour toutes les ménagères ! »/ « Tradition , soumission, les meilleurs sensations ! »/
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La monnaie de ta pièce.
Fausse dépêche AFP transmise aux rédactions en octobre 2008. Rue 89 et le Nouvel Obs accrochent dans l’heure.
La monnaie de ta pièce », né le vendredi 3 octobre, est un mouvement anonyme, se situant exclusivement sur le Web.
À l’instar du lancement de « Génération Précaire » via son « appel à la grève » sur le web et via les rédaction, le mail du 7 octobre est un appel en direction du consommateur afin qu’il adopte une position inédite face à son banquier.
Nous souhaitons inviter et accompagner le citoyen consommateur dans la revalorisation de son argent. Bon nombre de particuliers ont déjà saisi individuellement cette aubaine concomitante au choc financier. C’est historique, mais le citoyen consommateur doit-il avoir accès cette information ? L’ambition de notre mouvement est de coordonner et de diffuser au plus grand nombre le fait que l’on puisse aujourd’hui reprendre confiance face à son banquier et être rémunéré pour l’argent qu’on lui laisse en dépôt.
Cet appel, sous forme de dépêche, à été envoyé par mail à l’ensemble des rédactions et dans un réseau d’influence parisienne. Il récolte un excellent écho en dépit de sa forme atypique.
« La monnaie de ta pièce » travaille à la création d’un site Internet et prévoit de faire ces prochains jours une campagne vidéo sous forme de caméras cachées restituant une somme d’entretiens entre clients et conseillers bancaires, afin de dévoiler ce qu’il est possible de négocier actuellement, établissement par établissement. Cette campagne de vidéo sera disponible sur le net et nous permettra aussi de mettre à jour la qualité de l’accueil de certaines banques et des taux qu’elles sont prêtes à négocier. Ce panel nous permettra éventuellement de mieux comprendre la santé financière réelle de nos établissements bancaires.
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Germinal
est né en 2007, son slogan résume la posture : sous les pavés, les graines !
L’idée nous est venue de la lecture du livre « Ruines de Rome » de Pierre Senges, ou comment détruire l’urban-hydre par la racine. Action simple, nous nous donnons rdv la nuit avec terre et graines et en remplissons les brèches.
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CELLULE D’OPTIMISME n°2
Projet proposé et refusé pour une résidence au 104 en 2008
CELLULE D’OPTIMISME 2
ART. 28. Il y a oppression contre le corps social, lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il a oppression contre chaque membre du corps social, lorsque le corps social est opprimé. ART. 29. Lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. ART. 30. Quand la garantie sociale manque à un citoyen, il rentre dans le droit naturel de défendre lui-même tous ses droits. ART. 31. Dans l’un et l’autre cas, assujettir à des formes légales la résistance à l’oppression, est le dernier raffinement de la tyrannie.
Projet de DECLARATION DES DROITS DE L’HOMME & DU CITOYEN,
lu par Robespierre aux Jacobins le 21 avril 1793 et adopté par eux.
Il existe, chez les jeunes générations, un nouvel « artivisme » qui mixe art et activisme. Ces instigateurs singuliers ou membres de collectifs utilisent la frivolité tactique, l’esprit carnavalesque, le détournement, la visible précarité de moyens, la non hiérarchisation des rôles et un excellent dialogue avec les médias. Mais aussi une posture politique non-partisane, l’usage des technologies contemporaines inédites en terme d’action, une méthodologie transversale, l’humour, la fête et la posture infantile/régressive – parfois – pour régler leurs comptes. Suite à une première Cellule d’optimisme en cours expérimentation à travers la mise en place de gestes « artivistes » poético-sociaux, autogérés et monotonématiques tels que La B.A.C (brigade des clowns), Génération Précaire, le Grand Don, la Manif de droite, Jeudi Noir et Germinal, nous pourrions spontanément amorcer un deuxième volet d’expérimentation plus ouvert, visant à produire une banque de donnée expérimentale, évolutive et collective d’un ensemble de gestes citoyens en mode de désobéissance « douce », la Cellule d’optimisme 2. Car au-delà des mouvements repérés1, existent des objets et des gestes tantôt isolés, tantôt proche de l’institution. De cet ensemble palpable mais non formalisé résulte une poésie urbaine, une matière à penser la cité et son contexte dans une subversion douce, en mode furtif. Gageons de l’immense liberté et de l’intérêt artistique contenu dans ces multiples constructions de situations, narrations et représentations parisiennes, New-Yorkaises, Stambouliote, Madrilenes, etc. La Cellule d’optimisme 2 voudrait rendre compte et participer à cette démultiplication de regards décalés. Engager une collecte, constituer une banque de donnée empiriques, élaborer un vaste « livre de recettes », l’herbier d’une cité à réinventer à chaque endroit, nous conduisant à démultiplier les supports d’expression : performances collectives, ballades photographiques, flash-mobs, scénographies urbaines, débats, croquis, production de textes, prises de son, diffusions radio, captations vidéo, photographie, Web pour se déployer et restituer la matière collectée par le biais d’un site en Wiki dédié à ce projet. Un statut d’expérience Le processus même d’expérimentation occupe une place centrale. La stimulation, la production et la diffusion du répertoire de gestes urbains poético-politiques par le biais d’un collectif constitué sur le Web est au centre de ce projet et de son activité artistique (pratique et théorique). C’est une proposition comme « prototype », comme expérience et comme recherche et non comme « œuvre ». Profitons et développons notre capacité ludique et poétique. Parcourons nos villes par le biais des grandes questions de société (urbanisme, culture, emploi, logement, corps, environnement, architecture, insertion, transports, alter ego, gratuité, etc.) Ce processus nous conduira au-delà de sa physicalité, car s’il génère une multitude de supports (sonores, visuels, Web) ils ne sont que la résultante, le témoin d’une sorte de sculpture sociale provoquée sur une longue période par les gestes générés par l’expérience, dans le temps étiré d’une résidence ouverte à chacun sur le Web. Enfin, ce laboratoire de création de situations poétiques par des individus n’est ni une démarche « gratuite » ni éphémère puisqu’en découle la fonctionnalité d’un centre de ressources Web en Wiki dont le contenu sera centré sur les recherches. La recherche. Collecter et stimuler La Cellule d’optimisme 2 répertorierait les gestes et leurs méthodes, mettrait en forme le fruit de la collecte en constituant une banque de données empirique et ouverte tout en stimulant de nouvelles postures par le truchement d’actions concrètes et collectives (RDV, ateliers, actions urbaines) Ces actions, gestes, postures, mouvements existent déjà, naissent ou sont à inventer : Charges politiques des Dadas, Surréalistes et autres Situationnistes. Contraintes oulipiennes, développement d’une science des solutions imaginaires par la pataphysique, ballades décalées du Latourisme, « Champ libre » projet photographique de jeu de détournements de mots et d’images déplaçant notre regard sur le quotidien (cf. photos « mangez-moi » en pièces jointes ) terrorisme doux des Dégonflés, des Déboulonneurs ou de Germinal (mouvement à venir pour un terroriste par la racine = actions concrètes + performances du type « jardin mobile », photographies d’Yto Barrada), fresquistes sauvages et furtifs, fêtes intempestives de Jeudi Noir, propagation des pauvres sur les toits de Paris à travers la « Canopée des cimes urbaines » (projet d’accès à la propriété conçu par mes soins) sculptures humaines des Enfants de Don Quichotte ou de Génération Précaire, performances théâtrales de La Brigade Activiste des Clowns, subversion inoffensive du Grand Don, tagueur solitaire d' »Amour » sur les surfaces parisiennes, insolentes Tv du Net (LeLabo.TV avec les Yes men) ou carrément officielles (avec le canular de la RTBF indépendance de la Flandre le 16 décembre 2006), etc. Nous en capterions les différentes modalités, les méthodologies transposables pour d’autres gestes à venir, la force poétique et politiques qu’ils dégagent, en toute douceur, dans leur environnement direct. Le collectage expérimental serait corporel, textuel, sonore, visuel ainsi que numérique et contributif. Nous rassemblerions cet ensemble autour d’une réflexion ouverte au public par le truchement du net. Ainsi, ce projet collectif irait au-delà des rencontres physiques par le biais du forum Wiki où chacun pourra puiser et contribuer en son temps, postérieurement à la durée d’une action « de construction massive » in situ. Le collectif Signaler l’intérêt pour l’anonymat relatif et le travail en groupe ouvert et non hiérarchisé. Les porteurs de projets, les animateurs locaux, coordinateurs et curators prendront soins de garder leur place soluble dans le groupe. Le collectif (éphémère et fluctuant) se constituera entièrement par le truchement du net (virtuel et rencontres concrètes pa prise de rdv), il est absolument ouvert. Y sont invités les artistes, les étudiants, les employés, les militants, les passants, etc. Des ateliers locaux peuvent éclorent, de ballades photographiques et de performances engageant la participation d’un large public pour faire respirer le collectif, justement. A l’instar de nos aînés2 (dada, situationnistes, etc.) il est question de convoquer un maximum de supports d’expression, de dépasser les catégories et les formes traditionnelles de l’art en vu d’employer l’ensemble des moyens disponibles pour poétiser la vie quotidienne et développer une programme de « repassionnement » pour son contexte. 1. Par exemple :
- Un rdv thématique par semaine portant sur le fond sous forme de rencontre-débat à partir d’un thème de société mensuel décliné en sous-thèmes hebdomadaire.
Ex : Environnement (déclinaison : nature sauvage, cité, alimentation, friche, climat, graines diffuses, voiture, pollution, etc.) insertion ( logement, emploi, droits, identité, culture, pouvoir d’achat, etc.) la ville (architecture, paysage, urbanisme, le commun, canopée des cimes, les transports – RER – métro, sport, fastes du pouvoir, etc.) individu ( alter-ego, politique, solitude, conscience, etc.) le pouvoir (gouvernement, gratuité (don, troc, vol) médias, « pouvoir d’achat -pouvoir des mots ») l’image (publicité, tourisme, mode)….
- Un atelier pratique par semaine :
« L’herbier parisien » Collectage, synthèse des outils et des gestes répertoriés, passés, présents et à venir (genèse, recontextualisation, méthodologies, etc.) Etape rédactionnelle pour la mise en œuvre de « l’herbier parisien », une banque de donnée sous forme de fiches pratiques et de modes d’emploi à destination d’un centre de ressources sur le Web. Production textuelle : auto-fictions fantasmant un Paris miné d’Eutopies3 concrètes, dialogues, fulgurances, « mots d’autres », paroles de chanson, manifeste de mouvements imaginaires, récits de l’expérience réflexive, du collectage collectif, des méthodes pratiques existantes ou mises au point et des actions qui en résultent = mise en abîme textuelle de l’expérience. Préparation des actions « de construction massive », des scénographies performatives, de jeux de mots et d’images sur thèmes imposés et des mises en scène nécessaires aux balades photographiques, etc.
- Les actions collectives hebdomadaires :
Productions visuelles et sonores sous forme de manifestations publiques aux dehors humoristiques de jeux d’esprit, de collages politiques, chorégraphies urbaines, etc. Ces truculences provocatrices chercheront l’emploi tout azimut de l’ensemble des moyens d’expressions disponibles. L’ensemble de ces productions serait restitué en images et mis en ligne sur le Web . « Champ libre » : arpenter la cité et sa vie hors des sentiers battus. Balades photographiques effectuées en collectif démultipliant les regards (mise au point préalable d’un sujet et de sa mise en espace en atelier) Décaler notre point de vue sur la ville, s’en saisir poétiquement, la détourner, la mettre en scène avec des jeux de mots et d’images. « Réjouissance capitale » : À travers une série de performances collectives (mises au point préalable en atelier suivant un thème de société abordé) rendre compte des possibilités d’utopies urbaines. (ex : « jardin mobile », cf. croquis en pièce jointe) Ces performances, sorte de sculptures urbaines et sociales permettraient de travailler sur la matière individuelle, juridique et politique en s’attachant à un sujet de société en particulier (cf. Nathalie Heinich et ses recherches sur l’art comme repoussoir de la loi) « Simulacre » Possibilités de réfléchir dans le réel par des représentations et narrations fictionnelles. Construction de situations sous forme de scénographies dans la ville (ex :« La canopée des cimes urbaines » : montage d’un décors grandeur nature sur les toits parisiens avec mise en situation de personnage – pastis, jardin, chèvre. cf. croquis en pièce jointe) « … » : Illustrations par la note, la photographie, le croquis, la voix, projections dans les espaces urbains (vidéo-projecteur), etc.
- Exposition récapitulative (en échos à la mise en ligne des expériences sur le Web) cf. détails en « diffusion »
2. Le collectif virtuel sur le net en Wiki
- Site ressource sur Internet : promotion, stimulation et collectage des postures poétiques face au politique dans la ville. Répertoire des gestes et synthèses des méthodologies expérimentales mise à disposition de tous et amendable par chacun (modération par mes soins)
- Actions web donnant rendez-vous à la communauté virtuelle constituée autour de l’expérience et du site en Wiki (flashmob, buzz, détournement, retour vidéo, etc)
Diffusion La Cellule d’optimisme 2 collecte et stimule avec la forte intention de restituer les fruits de ses en libre accès sur le Web et in situ. 1. Livraison des collectes et productions collectives effectuées en ville Les textes, productions visuelles et sonores seront : – Diffusés sous forme d’édition, de documentaire, d’évènements publics. Ex : exposition (vidéos, prises de son et photos résultant des expériences puis retraçant l’expérience. Mise en abîme de la recherche livrant l’ enquête et son résultat (en échos sur le site) – Déclinés en produits dérivés ( Cf. carte des cimes urbaines) – mis sur le site Web, en libre accès 2.Création d’un site en Wiki Le site aurait pour caractéristique d’être évolutif et ouvert au delà même du temps des « actions directes ». Il faudrait en penser la modération. Le site restiturait les recherches pratiques (actions, textes, images, vidéos, sons) et théoriques (« l’herbier parisien ») effectuées dans la ville. Le mode de fonctionnement en Wiki (à l’instar de Wikipedia) permet d’accueillir les contributions extérieures ( méthodes, suggestions, contacts, témoignages, etc.)
- La banque de donnée
Dans le cadre de ce premier centre de ressources du genre, nous livrerions sous forme de fiches pratiques une moisson d’objets et de gestes : « l’herbier urbain » On trouvera dans ces fiches des informations sur l’avènement et le développement de ces postures ainsi que leur économie. On en dégagera des outils et des méthodologies recyclables. Un carnet d’adresse sera également mis à disposition des internautes. Cette somme empirique sera en accès libre et ouverte aux contributions extérieures par le biais du Wiki. La communauté virtuelle qui en découlera constituera une fédération informelle et non partisane de sorte que la sensibilité qui en ressorte soit inclassable.
- La vitrine
Le site Internet restituera l’expérience ayant lieu hors les murs (actions collectives) de l’enquête jusqu’à ses résultats. Nous mettrons régulièrement en ligne des textes, des captations de sons et de vidéos et les images produites dans le carde des balades, scénographies, performance, etc. sous forme de making off de ces actions. Cette vitrine se fera également l’échos des « livraisons » publiques prenant place in situ (exposition, édition, produits dérivés, etc.) En somme la Cellule d’optimisme 2 est un lieu sur le lieu – poreux à la ville, à la nation – qui revendique la liberté créatrice et aiguise l’imagination (tout en sortant de la somnolence, il ne s’agit pas de rêverie) pour pénétrer avec enthousiasme les richesses inépuisables du réel (à vivre avant d’être pensé, il ne s’agit pas de théorie) Pour pouvoir « rêver », il est nécessaire de s’attacher profondément au réel (au-delà des seules problématiques de production et d’inscription dans l’histoire) En témoignant d’un courage intellectuel s’emparant des luttes humaines (à développer, à formuler parce que mutiques parfois), pénétrer en somme la matière du monde et se ressaisir du geste, de la parole. Ce laboratoire chercherait ses causes et son point d’application au cœur même de la vie contemporaine. L’expérience part d’une cité existante pour en élargir les champs du possible en utilisant pour se faire tous les matériaux, supports et formes à sa disposition. Ce projet politique, une sorte de récit de voyage réinventé, réintroduit du monde sur un monde, un filtre ludique sur la ville, une posture qui, dans l’éclat de l’humour, nous permette d’espérer. Ce geste sur les gestes est à dépasser, à se réapproprier (pas de propriété intellectuelle) une fois achevé son rôle de prospection dans le temps imparti de l’experience. C’est une amorce (via le Web, les atelires et les « actions directes ») prospective et stimulante. Une Eutopie reposant sur la critique permanente et le dépassement en réponse à un besoin sociétal.
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Projet pour la direction du théâtre Paris-Villette
mars 20012
Théâtre Paris-Villette, do-it yourself.
Un projet artistique, expérimental et populaire
Ces deux dernières décennies, le Théâtre Paris-Villette fut l’un des lieux de l’écriture qui se fait, qui s’invente, opère des fusions et trouve des extensions, de nouveaux territoires. Nous nous accordons tous sur l’importance de pérenniser ce lieu et de poursuivre son action en direction de la jeune création théâtrale. Dans le relais de l’exigence artistique du projet précédent, nous changerons radicalement l’esprit du rapport au public et réorienterons la programmation vers l’été. Nous métamorphoserons l’établissement en lieu de vie permanent, convoquant les artistes et les spectateurs de façon inédite, pistant de nouvelles sources dramaturgiques, démultipliant les rendez-vous, expérimentant de nouveaux moyens de production, pour nous renvoyer in-vivo, à l’ère de l’individualisation, la question de l’être ensemble propre à l’expérience du spectacle vivant. Je souhaite initier une correspondance entre un bâtiment remarquable abritant sans doute la plus belle scène de théâtre de la capitale, les moyens mis en œuvres par la ville pour soutenir un nouveau projet en direction du théâtre contemporain et les besoins d’un public qui trouve aussi le chemin de l’art lorsqu’il peut s’approprier l’outil culturel, y circuler, y pratiquer, y consommer, y vivre sans plus de complexes. Au fil de ma carrière, que ce soit en accompagnant le travail de jeunes compagnies ou en portant mes propres projets de dramaturgies plurielles créées aussi bien au Théâtre des Amandiers que dans les friches artistiques, des squats ou dans la rue, j’ai toujours travaillé avec des publics pour qui la question de l’art, a fortiori contemporain, ne coulait pas de source. Diplômée des Beaux-Arts (Ensa Paris-Cergy & Saint Martin à Londres) j’ai complété ma formation par un DESS de management des projets culturels pour me consacrer à soutenir deux axes passionnants : les formes scéniques novatrices portées bien souvent par des jeunes créateurs encore non repérés et la possibilité d’agir dans une tradition renouvelée de l’action artistique et populaire, cherchant sans cesse à atteindre de nouveaux publics. Lorsque je suis arrivée à Saint-Ouen, chargée du théâtre à Mains d’œuvres, le public n’avait pas encore investi le gymnase alors consacré aux représentations. J’ai rapidement réussi à accroître l’activité et la fréquentation de cette « salle », malgré des situations sociales et budgétaires délicates. J’occupais le terrain, j’allais parler des spectacles aux gens là où ils étaient, individuellement : médiathèques, collaborations avec les commerçants, abris bus. Simultanément, je tissais tous les partenariats possibles avec les associations, les établissements scolaires à proximité et les interlocuteurs classiques. Aussi, j’engageais personnellement les jeunes équipes postulant à une résidence à Mains d’œuvres à venir fréquenter le travail des équipes accueillies. Cette campagne a été menée dans une économie absolue. Notre seule monnaie d’échange était le contact humain, la bienveillance, la résolution, la nécessité d’engager la rencontre. Le résultat de ce travail s’est immédiatement lu dans les chiffres de fréquentation. Nous passions en moins d’un mois d’une jauge de 30 personnes à 180 personnes en plein hiver, à 15 minutes du premier métro, dans un gymnase non chauffé. Question de conviction. Grâce à l’encouragement de la mutualisation de moyens des compagnies que j’accueillais alors en résidence, l’ensemble des projets présentés au public a pu bénéficier d’une excellente visibilité professionnelle. En dépit des moyens artistiques et budgétaires alors plus que modestes, l’ensemble de ces équipes ont aujourd’hui trouvé le chemin d’une programmation nationale. Citons par exemple Jean-Pierre Baro au Sylvia Monfort, Lazare au Studio-Théâtre, au T2G et au In d’Avignon cette saison, Das Plateau à La Ménagerie de Verre, à Act’Oral, au Lieu Unique et au T2G, Le Groupe Krivitch au TGP, à Confluences et au Collectif 12, Frédéric Sonntag à La Ferme du Buisson et au 104, Le groupe ACM aux Métallos, la Cie Franchement Tu au TGP, la Cie Le bénéfice du doute au Théâtre de la Bastille, etc. Relancer le ThéâtreParis-Villette, c’est le rendre inventif et évolutif, le gorger d’activités abordables et permanentes, autour d’une programmation à la fois exigeante et accessible. Mes propositions pour le renouveau du Théâtre Paris-Villette seront orientées selon ces deux objectifs :
- La visibilité et l’accompagnement professionnel de jeunes artistes invités en résidence de création ou de recherche – la relève qui cherche et trouve de nouveaux déploiements en matière d’expression artistique.
- La rencontre d’un public bien plus large grâce à la convivialité d’un nouveau lieu ouvert au quotidien, où l’on trouve sa place à son rythme : programmation artistique sur une saisonnalité allant de mi-février à mi-octobre, activités culturelles, propositions d’ateliers, pratique amateur, proximité avec les artistes et leurs créations, évènements de quartier, appropriation des nouveaux espaces communs « comme à la maison», dédiés quotidiennement à la restauration et à l’animation diurne et nocturne.
Le Théâtre Paris-Villette sera un nouveau refuge dans cet îlot de l’Est parisien. Généreux et joyeux, il abritera et réunira aussi bien les passants que les artistes en résidence de création et de recherche.
Le projet
Pour que le Théâtre Paris-Villette se redéploie et structure de nouveaux liens culturels et territoriaux, le public, l’avant-garde théâtrale et les parisiens seront au centre du projet. Pour qu’il puisse pleinement être utilisé par le public et ainsi révéler au plus grand nombre son architecture d’exception, je projette d’en faire un nouveau havre collectif et citoyen au sein du Parc de la Villette. Une adresse simple, que l’on s’accapare avec plaisir, dans l’esprit de la fabrique chaleureuse et expérimentale, portée par l ‘équipe et les artistes en résidence. Ouverture 2013 sur un temps fort, de fin septembre jusqu’à novembre, avec : Antoine Defoorte, Jacques Allaire, Lazare, Joris Matthieu, Frédéric Deslias, Moriarty et Guillaume Allardi. Lancement immédiat des appels à résidences. Accès quotidien à L’espace commun aux différents ateliers et à la programmation « Off ». Reprise de la programmation dans les deux salles de spectacles à la mi-février. Affirmer le projet artistique du Théâtre Paris-Villette en direction de la création et de la recherche, c’est promouvoir des œuvres d’avant-garde en partie inédites (résidences de création) afin de contribuer à l’émergence de jeunes artistes. Le maintien de cette mission historique du Théâtre Paris-Villette me semble essentiel du fait qu’en dépit de ses qualités, cette relève artistique rencontre une grande difficulté à émerger, faute d’espaces dédiés. Accompagner le travail des compagnies en les programmant plusieurs fois – 8 équipes en résidence pendant 3 ans – assurera une audience parisienne et nationale indispensable à la pérennité des projets et la professionnalisation des équipes. Dans le relais de la tradition de ce théâtre et par le truchement d’une politique de résidences, je m’efforcerai d’accueillir au mieux les spectacles : excellence de l’accueil, de l’accompagnement humain et des conditions de travail. Nous mutualiserons les succès et les risques en favorisant la co-réalisation. Nous chercherons ensemble des sources alternatives de moyens de production. En la matière je peux d’ors et déjà citer les recettes de L’espace commun, les ateliers dans et hors les murs, les partenariats en co-réalisation avec d’autres établissements culturels, le mécénat de compétence, l’échange de savoir, le bénévolat, le crowdfounding et la mutualisation de moyens (cf. « résidences » p7 et « partenariats » p 8, en particulier avec l’EPPHV). La question centrale de l’auteur. Par essence, le Théâtre Paris-Villette est un endroit où l’on défriche, inventif et non conventionnel. On y soutient la création, l’expérimentation audacieuse. Je souhaite en faire le QG des jeunes auteurs dans leur plus large occurrence, c’est à dire des porteurs de gestes et d’écritures singulières, de formes scéniques innovantes – autrement appelées dramaturgies plurielles – mêlant au théâtre d’autres disciplines : cirque, scénographie, danse, art visuel, performance, musique, art numérique. Citons pour exemple des artistes reconnus : Joris Matthieu, Jan Fabre, Benoît Lachambre, Roméo Castelluci, Christian Rizzo, Boris Charmatz, Camille Boitel… Autant d’auteurs du plateau à l’écriture ré-inventée. C’est aussi un espace qui n’est pas écrasé par une figure tutélaire, un monstre artistique, tenancier du lieu. Cela laisse une liberté pour inventer une nouvelle dynamique théâtrale. Faire du Théâtre Paris-Villette le camp de base des auteurs innovants nous permettrait d’accueillir l’ensemble des acteurs du monde du théâtre, car il leur serait enfin possible de se rencontrer, de dialoguer et de se diffuser bien au-delà des cloisonnements propres aux « écoles », aux différents niveaux de formation et d’avancées professionnelles. Dans l’univers théâtral actuel, outre la crispation budgétaire, nous rencontrons deux écueils: un problème de diffusion des propositions théâtrales et une place insuffisante donnée aux auteurs contemporains. Certes, il y a des propositions ponctuelles comme Act’Oral, des espaces comme le Théâtre de la Ville, ou bien encore des lieux spécialisés comme La Chartreuse, le Théâtre-Ouvert, des lieux amis comme le 104, l’Echangeur, le Silvia Monfort, le Studio-Théatre, le Rond-Point, la Tempête, la Ménagerie de Verre, Les Laboratoires d’Aubervilliers, le T2G, la Rose des Vents, l’Hippodrome de Douais, le Lieu Unique etc. avec lesquels il faut compter. Mais l’auteur doit trouver son havre dans la capitale, son QG. Il y a là un véritable besoin, une niche précieuse où nous pourrions inscrire le Théâtre Paris-Villette en tant que lieu incontournable de l’écosystème théâtral. Pour ce faire :
- Une ligne artistique exigeante et repérable avec sa marque de fabrique : révéler les auteurs vivants.
- Des résidences de création et des résidences d’essai.
- Des croisements permettant une circulation souple des projets artistiques avec d’autres établissements partenaires.
- Le Comité « Off » un appel aux textes et à la mise en réseau des différents comités de lecture existants.
- Une collection dédiée à nos auteurs chez un éditeur spécialisé.
- La Mise en auteur un rdv mensuel introduisant trois propositions autour d’un auteur vivant sélectionné par le « Comité Off ».
- Le Banquet débat mensuel autour des grands thèmes du spectacle vivant, se concluant par une lecture d’auteur sélectionné par le « Comité Off »
- La programmation « Off » hyper réactive, permettant aux artistes de venir se tester très simplement devant le public dans L’espace commun.
Parce qu’un lieu ne respire pas sans tenir compte de son territoire ; parce qu’il se doit d’être actif avec la population qui l’accueille ; parce que le théâtre s’adresse à tous et à chacun et qu’un public n’en est pas vraiment un lorsqu’il n’est constitué que de spécialistes ou d’apprentis en voie de professionnalisation, il est crucial de faire venir au théâtre Paris-Villette le pulic le plus large. En l’invitant régulièrement aux :
- Ateliers démocratiques ouvert à tous et conduit par les résidents de la saison.
- Goûtez l’artiste atelier-goûter pour les scolaires conduit par les résidents.
- Ateliers tous azimuts autour du ressaisissement collectif de pratiques simples (p 12)
- Au Banquet du débat mensuel.
- À la Programmation « Off » en libre accès.
- L’atelier des enfants .
- La Cellule d’optimisme, donnant libre cours à notre imagination pour trouver des revenus d’appoint.
- La ressourcerie ensemble où l’on vient réparer ses objets.
- Aux Temps forts du quartier, en échos aux besoins locaux.
- À l’incontournable bar-restaurant tenu par les artistes dans le nouvel Espace commun, qui fait que l’on se sent « à la maison ».
- Et l’invitation aux rendez-vous de nos partenaires, bien sûr, festivals, salons, défilé… par une indispensable démarche de proximité pour tisser du lien, en corps à corps avec les associations, la Ville de Paris, les commerçants (consacrer du temps à la sensibilisation en allant à leur rencontre, tractage, affichage) les écoles, etc.
I – Programmation
1- Politique de résidence L’appel à projet est permanent et dit en substance : Le Théâtre Paris-Villette propose des résidences d’un an renouvelables (trois années maximum) Le Théâtre Paris-Villette se donne pour mission d’accompagner en co-réalisation le projet de l’artiste, du collectif ou de l’association. Chaque accompagnement est spécifique au projet et se détermine avec l’artiste ou le porteur de projet. Le Théâtre Paris-Villette est un lieu d’écriture scénique, de croisement et d’expérimentations audacieuses. Dans cette perspective, la sélection privilégie les artistes émergents et les auteurs vivants. La notion d’auteur n’est pas à entendre par l’exclusive textuelle (Castelluci est un auteur via sa démarche esthétique, par exemple… plus émergent, je citerai pour exemple, Antoine Defoort) Il y a des écritures dramaturgiques, des postures trans-genres, des hybridations scénographiques qui se révèlent être des écritures singulières propres à la notion d’auteur. L’accompagnement peut prendre plusieurs formes : Mise à disposition d’un bureau, de locaux de répétition, d’espaces de représentations, soutien critique, aide à la structuration, aide à la diffusion, aide administrative (montage de dossier, recherche de financements, etc.) à la mise en forme des supports de communication, soutien technique, etc. Le Théâtre Paris-Villette est un outil en soi, vous disposerez gratuitement de locaux (à partager toutefois) d’un bureau si nécessaire, de la possibilité de développer de nouveaux moyens de production, de l’émulation naturelle avec les autres artistes en résidence ou de passage et de l’équipe du théâtre qui s’efforcera d’aider votre implantation professionnelle. Un point d’honneur sera porté à la rencontre d’un maximum d’équipes répondant à l’appel afin de les conseiller et de les encourager. Bien entendu, nous ne pourrons pas les absorber toutes dans notre politique de résidence. En revanche, les porteurs de projets rencontrent souvent des difficultés à obtenir des rendez-vous avec les programmateurs, Le Théâtre Paris-Villette sera un contre-exemple. À l’instar de l’action que j’ai menée à Mains-d’œuvres, gageons que cette qualité de dialogue engagera ces équipes à fréquenter assidûment le travail présenté dans le cadre de la programmation. Trois formes de résidences
- Résidences de création Les projets retenus seront portés par de jeunes équipes en voie de professionnalisation, repérées pour la qualité singulière et innovante de leur écriture. Elles disposeront d’un accompagnement personnalisé jusqu’à trois ans, des locaux et des outils nécessaire à la diffusion de leurs projets. Ces projets bénéficient d’une priorité sur l’utilisation des espaces du Théâtre, en bonne intelligence avec la programmation.
- Résidences de recherche Réservées aux porteurs de projets dont le travail est en cours et qui nécessitent un temps de résidence de 6 à 15 jours afin de parvenir à une étape de travail. La salle de projection, dite salle blanche, leur sera particulièrement réservée.
- Résidences de compétences. Forte des expériences menées au 6B et à Mains d’œuvres avec le Bureau FormART, les Akatre et Biceps, le principe d’échange de services sera encouragé. Nous proposerons à une jeune équipe de graphistes de prendre en charge l’identité visuelle du Théâtre. Nous accueillerons également un bureau de production qui participera aux réflexions stratégiques sur les moyens de production, prodiguera des conseils aux équipes résidentes et choisra éventuellement de collaborer avec elles.
Mise à disposition des résidents
- Un théâtre en ordre de marche.
- Un partage de billetterie en co-réalisation.
- 3 espaces de répétitions : la salle bleue et le sous-sol réaménagé à cet effet.
- Un bureau équipé en connectique si nécessaire.
- Un accompagnement professionnel en administration, technique, diffusion, production, crowfounding et communication afin de soutenir et de transmettre les savoir-faire.
- Une prise en charge de la communication et des partenariats.
- Un savoir faire « x-reseau » si nécessaire, en missionnant Estelle Senay, anciennement au poste d’ingénieur pour ce troisième plateau du Paris-Villette, aujourd’hui auto-entrepreuneuse.
- Une collection dans une maison d’édition spécialisée comme Espace 34.
- L’encouragement à la mutualisation des moyens avec les autres équipes en résidence (échange de compétences, partage des contacts professionnels, relais sur les reseaux sociaux)
- Des rencontres régulières avec différents publics selon les motivations : répétitions ouvertes, invitation aux fins de chantier, trainings participatifs invitant les amateurs, théâtre au collège et au lycée (19ème et 93), classe à PAC, lecture en maisons de retraite, théâtre en appartement, rencontres dans les bibliothèques, les librairies (Merle moqueur, Librairie des Orgues, Du Parc) les écoles (Ecole de cinéma CLCF et Acte 1, cours Florent, conservatoire du 19ème, etc.)
- L’animation d’ateliers rémunérés.
- La transformation du bénéfice des recettes de L’espace commun en apport en production, au prorata de la participation à l’activité du restaurant et du bar.
- Un service de restauration quotidien au tarif préférentiel de 5 euros.
2 – Circulation et partenariats C’est une chance d’être à Paris et quand un spectacle est bon et rencontre du succès, pourquoi ne pas lui donner une chance supplémentaire de retourner à la rencontre du public ? Dans ce sens et par affinités esthétiques, il sera conclu 4 accueils-partenaires avec certains établissements de la ville de Paris ou à proximité du Théâtre du Paris-Villette. Pour exemple : Prendre part au dialogue existant entre les partenaires naturellement positionnés sur l’écriture contemporaine tels que le Théâtre de la Ville, le 104 , le Rond-point, le Sylvia Monfort, la Maison de la poésie, les Métallos et la Gaîté Lyrique. Trouver une synergie cohérente avec le Parc de la Villette en termes de programmation commune (en particulier avec Frédéric Mazelly) de communication (allégement du budget) et de mutualisation de la billetterie. Ces 3 pistes ont été récemment mises en œuvre, il s’agit donc de les approfondir. Dans l’esprit de croiser les sensibilités et les dynamiques avec d’autres établissements de la Ville, le Pavillon de la Bourse aux cuirs engagera à d’autres partenariats. Citons pour exemple une programmation « jeune public » avec le Forum Des images les mercredi et dimanche matin dans la salle de projection (dite salle blanche) Les pourtours du Pavillon se prêtent par ailleurs aux expositions. Nous pourrions y installer temporairement des sculptures monumentales issues du fond du Musée d’Art Moderne et du fond régional d’art contemporain. Mais il s’agit aussi de provoquer des partenariats inédits. Par exemple : l’accueil temporaire de l’excellent Muséum of Everything. Le lancement d’un festival panachant films et spectacles vivants en puisant parmi les talents présentés sur le site de crowdfunding Kiss Kiss Bank Bank . 3 – Organisation de la programmation
- 4 créations issues des 6 à 8 résidences de création – séries de 20 dates.
- 4 spectacles en accueils-partenaires. Consistant à reprendre certains succès du théâtre de la ville, du Sylvia Monfort, du 104, du Rond-point. Ces propositions à forte valeur ajoutée, nous permettent de limiter les risques financiers – séries 20 /30 dates
- 10 étapes de travail issues des résidences de recherche – Séries de 3 dates.
- Mise en auteur – 1 soirée par mois.
- Programmation « off » de L’espace commun (accès libre)
- Le Banquet – débat mensuel (accès libre)
- Ma’ Sauvage – soirée festive, 1 fois par mois.
=> 214 dates par saison environ. Nous privilégierons des séries longues pour présenter dans de bonnes conditions les œuvres portées par les équipes résidentes et reprendre de façon optimale les succès des accueils-partenaires. En outre, cette politique permettra la meilleure maîtrise des coûts techniques de production et amortira les frais de communication. Prix des places Tarif plein : 20 euros Tarif groupe, carte Vermeil, chômeurs : 15 euros Tarif réduit : 10 euros (RSA, minimum vieillesse , – de 26 ans) Tarif public éloigné (exceptionnel) : 5 euros (dont 5 euros à compenser par des partenariats avec les structures partenaires / Fondation de France , HSBC) Tarif unique Mise en auteur : 5 euros PAF Fêtes mensuelles : 10 euros Les professionnels sont invités à participer à une hauteur minimum de 10 euros. Les journalistes bénéficient d’une invitation et d’une détaxe pour la personne qui les accompagne. La saison s’élargit à l’été (de mi-février à mi-octobre) afin de bénéficier de la fréquentation accrue sur le Parc de la Villette et de venir combler le manque de propositions théâtrales durant cette période. 4 – Mise en auteur Invitation mensuelle à trois séquences ou courtes pièces autour d’un auteur encore inconnu, mise en espace dans trois endroits distincts du Théâtre Paris-Villette afin de proposer un parcours fluide durant la soirée, permettant aux spectateurs de se familiariser avec le lieu. Les mises en espace se feront en priorité par les compagnies résidentes si elles le désirent, nos partenaires (JTN, conservatoires, cours Florent, Université paris I, III, VIII) et des invités répondant à l’appel à projet disponible sur le site et les réseaux sociaux. Les Mise en auteur peuvent être l’occasion d’un croisement avec d’autres disciplines artistiques. (Par exemple : concert, installation, création sonore, mise en corps dansée du texte, captation son et vidéo, etc.) Nous ouvrirons la Mise en auteur aux intervenants extérieurs pour faire respirer le lieu et y convoquer un nouveau public. Le but est de fidéliser tous les acteurs du monde du théâtre en leur proposant un rendez-vous identifiable et passionnant où l’on peut se rencontrer, se présenter, se sentir bien et essaimer par le bouche-à-oreille. Gageons qu’en invitant ainsi amateurs, étudiants, auteurs, metteurs en scène, comédiens, professeurs, la Mise en auteur deviendra bientôt une chambre d’échos théâtral où l’on veut revenir ; un temps fort qui attisera bien vite la curiosité des professionnels* par la qualité du niveau de sélection des textes révélés. (* Programmateurs, journalistes, tutelles) Une Mise en auteur se prépare six mois à l’avance. Le temps de lancer l’appel, de réceptionner les propositions, d’opérer la sélection et d’organiser la soirée. L’élaboration des trois propositions se fait au Théâtre Paris-Villette pour les résidents. Elle se fait hors les murs et de façon autonome pour les invités. Il y aura un temps prévu pour la répétition générale in situ. Tarif unique : 5 euros 5 – Le banquet À l’occasion d’un apéritif dînatoire autour de grandes tables disposées (si possible) sur le grand plateau, un débat thématique mensuel prend place, avec le public, des auteurs, metteurs en scène, éditeurs, personnalités politiques, chercheurs, programmateurs, etc. Un cycle de conférences, du type université populaire, tourné vers la politique contemporaine à l’égard des jeunes et à notre capacité à anticiper l’avenir. On viendra ici chercher un rapport critique à la société et au dialogue intergénérationnel en particulier. Auprès d’invités faisant autorité sur les questions abordées, un grand soin sera porté à l’équilibre du débat par la présence centrale de jeunes professionnels (artistes, critiques, philosophes, journalistes) Nicolas Truong, journaliste au journal Le Monde et animateur du Théâtre des idées à Avignon, organisera et modérera ces débats. Au cours de ces débats, nous réserverons une place à la pensée contemporaine: Rosenvallon, Stiegler, Rancière, Virilio… Transmettre Baudrillard, Debord, Hannah Arendt , Zenicek, Sloeterdjik, etc. Le Comité OFF y présente également quelques-unes de ses trouvailles : lecture d’extraits d’auteurs repérés. 6 – Programmation « Off » Prenant place chaque soir dans la version club de L’espace commun, la Programmation « Off » est gérée et animée par les équipes résidentes en coordination avec l’équipe du théâtre. Elle permet une réactivité et une grande souplesse de programmation. L’espace est mis à disposition pour une sélection de propositions artistiques demandant peu de technique : lecture, live musical, poésie sonore, performance, installation multimédia, etc. Une occasion de se produire instantanément au Théâtre Paris-Villette. L’accès est gratuit. 7 – Ma’ sauvage La fête mensuelle est un redéploiement de la programmation Off, à partir des talents repérés et de la thématique retenue.
II – Les publics
Un public le plus large possible Si l’insertion artistique sur le territoire à déjà lieu, il s’agit de l’affirmer en rendant le Pavillon de la Bourse plus visible, moins austère, plus ouvert et simple d’accès en y proposant une variété de contenus attractifs. Les actions présentées ci-dessous vont s’employer à aller chercher le grand public, les étudiants, les jeunes artistes, les amateurs aguerris et des professionnels. Mais il est important d’affirmer la présence du théâtre sur son territoire et d’y inviter les habitants. Comment donner RDV ? Rendre accessible le programme au plus grand nombre ? Décomplexer le passant qui n’oserait pas ? Les actions de proximité sont incontournables. 1 – Ce que l’on trouve quand on vient
- L’atelier démocratique Un atelier de pratiques théâtrales hebdomadaire à 360° sur les artistes en résidence.
Les metteurs en scène et interprètes en résidence au Paris-Villette vous initient à leurs différentes techniques : échauffement, training du comédien, travail sur le texte et sur le plateau. Un rendez-vous hebdomadaire ouvert aux publics amateurs et professionnels. Les artistes proposent d’animer cet atelier par roulement, afin de mettre en jeu une part du travail en cours et d’inventer une façon de le partager avec le public. Il n’y a aucun niveau technique requis, nous sommes dans la rencontre et non dans la performance. Cet atelier ne cherche pas le résultat mais le partage. A termes, certains metteurs en scène souhaitent inviter des amateurs dans leur création. Cette participation du public apportera certainement aux artistes une façon de tester et d’étendre leur recherche et leur capacité de transmission. Cours du soir de 2h 30, prenant place dans la salle Bleue. Inscription et règlement via un formulaire en ligne – la somme est entièrement reversée à l’équipe qui anime l’atelier. Tarif : 10 euros.
- L’accompagnement autour des créations
Rencontres des artistes dans ou hors les murs (profilé selon les besoins par le pôle relations publiques) répétitions ouvertes, participation aux trainings des interprètes, rencontres « au bord du plateau », Goûtez l’artiste, jeux de pistes autour du théâtre ou de la programmation pour les scolaires, les associations et les centres de loisirs. (Cf. p 14 et 15)
- L’espace commun
Le projet s’inscrit dans des problématiques territoriales et urbaines de proximité. Pour de multiples raisons sociales, économiques et culturelles, certains riverains du parc de La Villette restent à l’écart de l’offre culturelle. Le bar restaurant L’espace commun sera notre cheval de Troie pour enrayer le mécanisme d’exclusion de la plus simple des manières. En répondant à un manque sur le territoire, L’espace commun permet l’accueil naturel des habitants du quartier en journée et en soirée. Notons que le bar et la restauration proposeront des produits simples, de bonne qualité, à des tarifs très abordables. Ainsi, directement accueillis et servis par les équipes artistiques qui participent à la programmation, les visiteurs percevront à leur rythme l’esprit et l’offre artistique et culturelle du lieu. § Restauration Une cantine servira midi et soir des produits frais, simples, de saison, issus de l’agriculture biologiques. Le repas est cuisiné sur place par les artistes. Plat unique : 7 euros. À la carte : sandwichs, soupes du jour, tartes, plateau de fromages. § Programmation « Off » Passé 21H la cantine se transforme en bar associatif, ouvert jusqu’à 1h. Chaque soir, le public bénéficie d’une programmation artistique en libre accès. Lors des fêtes mensuelles, le bar sera ouvert jusqu’à 2H (PAF 10 euros) Prix des consommations : Bière 2 euros, vin 3 euros, « soft » 2 euros. § Ateliers des enfants Les matins des mercredi, samedi et dimanche seront en partie dédiés au jeune public. – Les mercredi et dimanche matin, en partenariat avec « l’enfance de l’art » et le forum des images, la salle de projection (dite salle blanche) proposera une programmation ciblée permettant au enfants de découvrir la création cinématographique dans toute sa diversité. – L’abside sera réservée à la pratique des plus jeunes, conduite par les équipes artistiques ou des porteurs de projets soigneusement sélectionnés : éveil corporel, atelier du rythme, initiation au cirque, pratique théâtrale et vidéo, éveil musical, atelier d’anglais par le jeu. Participation : 5 euros. La restauration disponible sur place permettra aux familles de prolonger ce temps privilégié. § Ateliers tous azimuts Au sein de L’espace commun, prennent places divers ateliers tout au long de l’année : fabrication du pain, atelier de réparation de vélo, cours d’œnologie, de cuisine, ateliers d’écriture. En lien avec Les jardins passagers de la Villette, des initiations au jardinage et à l’apiculture. Les ateliers seront portés par des intervenants extérieurs sérieusement sélectionnés. L’occupation du planning et la communication seront élaborés conjointement. Le tarif public sera symbolique. Les inscriptions et les règlements se feront en direct avec l’intervenant ou via un formulaire en ligne. Dans le cadre de cette démarche participative favorisant l’emploi et les pratiques collectives, nous prendrons soin de nous mettre au diapason des désirs et des initiatives locales. § Cellule d’optimisme Rendez-vous pratique hebdomadaire autour de la question du travail et des revenus d’appoint. Bourse aux bonnes idées pour la création d’emplois d’appoint. Montage de projets individuels et collectifs autour de la réhabilitation des « petits métiers ». Exemple : vente ambulante de thé et de café sur les marchés parisiens et sur le Parc de la Villette. § La ressourcerie ensemble Rendez-vous régulier sur les grandes tables du foyer où l’on vient tenter de réparer ses objets, robots ménager, appareils électroniques, informatiques, téléphones, etc avec l’aide de ceux qui en savent peut-être plus. § Temps forts et festivals à l’échelle du quartier À l’écoute des besoins, L’espace commun se met en lien avec les acteurs publics, les associations du quartier et les initiatives indépendantes (personnes, clients et partenaires) afin de proposer un choix de festivals, d’événements et de salons en résonance avec le public parisien. Exemple : Slick – version performances, défilés de mode des créateurs de la rue des gardes dans le 18ème, salon des labels indépendants, Festival Talents du 19e porté par Adji Ahoudia, adjoint à la jeunesse, exposition des projets de l’école nationale d’architecture de Paris La Villette, troc et puces des enfants du 19ème, etc. Spacieux, situé au calme et au soleil, un must à Paris, L’espace commun répond à un besoin de halte accueillante, originale et bon marché dans les environs. De ce fait, il devrait s’insérer sans difficulté dans la vie du quartier et devenir rapidement incontournable. Il assurera naturellement la promotion de l’architecture du Pavillon au sein du Parc et permettra l’interface avec le contenu artistique proposé… Facilitant ainsi l’essaimage, le bouche à oreille. Une sorte d’agora, à l’instar du 104, à moindre échelle mais plus « cosy » où l’on se sent chez soi et qui donne envie de rester travailler en équipe autour des grandes tables du foyer, discuter dans les salons. Durant le festival Open, en juin 2011, une terrasse à été installée du côté de la pelouse. Déployer L’espace commun en dehors des murs permet aux passants venant du métro, de la Grande Halle, du Zénit, de la Géode, de la Cité des sciences et des jardins de s’arrêter pour profiter de l’esprit du lieu. Ne doutons pas du succès d’une excroissance estivale qui permettra aussi aux enfants de s’amuser en plein air et aux groupes d’amateurs de jouer ou de répéter sur la pelouse. 2 – Ce que l’on fait pour aller à la rencontre du grand public. Il m’a été donné de passer neuf mois au poste de responsable des relations publiques et de la communication au Théâtre Paris-Villette. J’ai ainsi pu observer et dynamiser ce qui souffrait d’un manque ces dernières années. Une équipe militante Avec un pôle de relations publiques renforcé et de nouveaux moyens humains pour la médiation culturelle (cf. organigramme, p 21), le nouveau projet s’emploie à rompre la frontière symbolique entre l’artiste et le public. La médiation culturelle se fait en compagnie des équipes en résidence, invitant à la pratique dans et hors les murs. L’implication et l’âge de nos résidents y contribueront assurément, mais aussi notre volonté de relancer et d’approfondir les actions artistiques sur Paris et dans le département de Seine Saint-Denis. Notons que les actions spécifiques en direction du quartier seront particulièrement privilégiées. Partir à la rencontre avec les artistes et /ou les médiateurs Afin de multiplier les expériences avec le territoire immédiat, nous nous mettrons à l’écoute des besoins et des initiatives locales. Nous souhaitons par là même favoriser la participation des personnes étrangères à la pratique théâtrale et les sensibiliser aux contenus proposés durant la saison. Ces actions en direction des habitants, des scolaires et des associations de quartier prennent essentiellement la forme :
- D’ateliers de pratiques artistiques dirigés par les artistes avec les collèges, les lycées et les écoles supérieures. Pour exemple : Goûtez l’artiste Sur le principe de l’atelier démocratique, avec les collégiens, les lycéens et les centres d’animation. Il s’agit ici d’aller à la rencontre des scolaires. Un comédien/metteur en scène/auteur en résidence anime régulièrement un atelier de pratiques hors les murs qui se conclura par un goûter. Stage avec les élèves du conservatoire du 19ème arrondissement.
- D’ateliers de développement culturel dirigés par les artistes en résidence en direction des centres sociaux, des associations, des lieux d’accueil périscolaires. Exemple : atelier d’écriture avec le Club ados, projet de reportage vidéo avec les Centres de loisirs pré-ados, training de l’interprète à la Maison des copains de la Villette, projet vidéo avec les centres sociaux et culturels (Danube, vlub du Canal, espour et avenir, R’Style) etc.
- D’actions de décentralisation des projets par des lectures, des show case, etc. Rencontres régulières dans les librairies (du Parc, des Orgues, Le merle moqueur) et les bibliothèques partenaires (Crimée, Benjamin Rabier et Flandre avec qui le dialogue est déjà engagé) la maison de retraite Les Musiciens à proximité, aux collèges et aux lycées du 19ème et du 93. Invitation aux Rencontres « au bord du plateau » à l’issue des représentations.
- De développer l’offre de Théâtre en appartement (financements CUCS – conseil général de Paris , Région Ile-de-France Préfecture de paris – France habitat, Siemp, etc.
Renforcer les contenus périphériques à la programmation Afin de mener une expérience avec le territoire immédiat, nous participons à une mission de service publique municipal en promouvant les activités de proximité à vocation sociale.
- Événements de quartiers en partenariat avec la Mairie, les associations, les écoles supérieures et les commerces du 19ème. Par exemple : troc et puces des enfants, Festival Talents du 19ème (Adji Ahoudian, adjoint à la jeunesse) Les uns chez les autres (Julie Navarro, élue à la Culture), exposition des projets de l’école nationale d’architecture de Paris La Villette, etc. (Cf.p7)
- Ateliers des enfants menés par les artistes et des porteurs de projets. Tarif 5 euros (cf.p 12)
- Activités tous azimuts à prix symbolique (apiculture, atelier éphémère de réparation de vélos, fabrication du pain, œnologie, training de l’interprète sur la pelouse aux beaux-jours, etc.) Tarif symbolique (cf.p 12)
- Atelier démocratique proposé par les artistes en résidence. Tarif 5 euros
Prolonger et accentuer les partenariats existants avec :
- Les universités: approfondir les liens existants avec l’institut des études théâtrales Paris III (cours au théâtre, accueil de stagiaires) Et tisser des liens avec les universités Paris-Dauphine et Paris VIII, le JTN, le Conservatoire national, le TNB et le TNS.
- Le prolongement et le développement des initiatives avec les Ecoles supérieures locales : Conservatoire du 19ème, Cours Florent, Ecole Nationale d’architecture de Paris- la Villette, le CLCF école de cinéma.
- Une stratégie de développement des publics, notamment les plus éloignés en mettant en en placeune tarification spéciale profilée au cas par cas. Tarif : 5 euros (en partenariat avec la Fondation de France et la Fondation HSBC)
Accroître la visibilité publique grâce aux partenariats extérieurs
- En connectant le théâtre aux grands temps forts de la capitale : Nuit blanche, Festival d’Automne, Festival Némo d’Arcadi, Paris quartier d’été, Futur en Seine, FAB, Paris-Plage (autour du canal) etc.
- Avec le Parc de la Villette : une programmation croisée et un calendrier orienté vers la haute saison.
- Avec d’autres établissements culturels de la Ville. (cf. p 8)
- En lançant de nouveaux temps forts comme un nouveau festival en complicité avec le site kiss kiss bank bank. (cf. p 8)
- En développant de Résidences antenne pour nos partenaires Européens et internationaux. Sorte de camp de base à Paris.
- Par la consolidation de notre implantation sur le territoire, en nous liants de façon originale aux commerces de l’arrondissement : La Rotonde de Stalingrad, Rosa Bonheur, la librairie des Orgues, Canal Bio, magasin de musique à proximité, MK2, etc.
Visibilité médiatique Récupérer les partenariats médias très avantageux qui existaient précédemment, comme Télérama, Fnac (affichage dans le métro) France-Culture, le réseau de diffusion des Bibliothèques, les publications de la Mairie du 19ème, la publication A Vous Paris, l’affichage de la Ville de Paris, les partenariats com’ avec le 93, etc. Retisser et augmenter l’échange de visibilité avec d’autres structures : newsletter, dépôts de flyers. Ne pas reconduire les encarts trop coûteux dans la presse et insister sur la communication virale via les réseaux sociaux. Reconduire l’usage des 40X60 et des flyers hors des réseaux payants. Continuer le travail engagé avec le Plan B (attachée de presse) particulièrement pointu sur notre thématique. Initier les Pastilles fusées afin de faire connaître les projets par le Web, sous forme de buzz, d’appels, de créations vidéos, de montages sonores, de podcasts. Inventer d’autres surprises permises par les réseaux sociaux pour informer et inviter le public. Imaginer des partenariats pour ces pastilles dans des espaces dédiés avec Rue 89, Télérama, Arte-Radio, Théâtre contemporain.net, Le Monde, Fluctuat.net, Les Inrocks, Radiocampusparis.org : un rdv bizarre et régulier. En faire également une ressource, une petite collection, une mémoire rangée sur le site du théâtre. Appel au public Ne pas hésiter à interpeller les habitants dans la gazette du 19ème, les news letter et sites partenaires, les forums et les réseaux sociaux afin d’inviter le grand public à venir gratuitement et régulièrement aux trainings, répétitions, étapes de travail et à participer à certaines créations quand l’occasion se présente. Proposer aux habitants de répondre aux appels à projets en matière d’idées d’ateliers. Encourager le bénévolat pour inclure les belles énergies et les talents disponibles. Le Comité Off Appel aux textes et mise en réseau des différents comités de lecture existants. Afin de sélectionner les auteurs présentés lors du rendez-vous mensuel « Mise en auteurs », ce comité de lecture virtuel, basé sur le Net, lancera un appel direct à manuscrits via le site et les réseaux sociaux. Les lecteurs du Comité seront aussi bien des volontaires de l’équipe du Théâtre Paris-Villette, les artistes en résidence, le public ou les personnes sensibles au projet. Nous inviterons également les volontaires de nos différents réseaux professionnels afin d’assurer d’autres regards critiques. Simultanément, Le Comité Off suscitera une mise en réseau des autres comités de lecture et leur proposera de nous transmettre des textes d’auteurs inconnus mais remarquables qui n’ont toute fois pas été retenus. Nous nous proposerons donc de glaner et de recycler des manuscrits recalés selon une ligne artistique à définir en commun. Par exemple : résistance et invention, texte poétique et/ou engagé déjouant les normes, audace et liberté de ton, critique non didactique, … Partenaires pressentis pour notre repérage : France Culture (Comité des dramatiques) CNT , Espace 34, AET (Ecrivains associés du Théâtre) Comité du Rond-Point, Revue Frictions, Théâtre Ouvert/Tapuscrits, Théâtre/Publics, Alternatives Théâtrales (Bruxelles), Actes Sud, CNRS, La Colline, TNS, TNB, L’Arche, P.O.L, Les Editions Théâtrales, Bourgois, Solitaires Intempestifs et Théâtre Contemporain.net, Maison de la poésie, Guy Walter (Villa Gillet/Subsistances à Lyon) SACD – bourse Beaumarchais, Société des gens de lettres, CNL, Institut Français (Bourse Stendhal) Arcadi, etc. Afin de mieux nous faire connaître de la profession et de tisser des liens pour les débats qui auront lieu dans la cadre du Banquet mensuel, nous activerons le bouche à oreille avec les journalistes (Joëlle Gayot, Cathy Blisson, René Solis, Thibaudat, etc.) les programmateurs et les universitaires (Georges Banu, Michel Onfray, Christian Biet, Jean Jourdheuil, etc.) et leur demanderons aussi d’apporter leurs idées d’auteurs au comité.
III – Le Bâtiment
Horaires d’ouverture : 7 jours /7 de 10H à 1H (2 H pour les fêtes mensuelles) Un régisseur général est prévu en permanence pendant les heures d’ouverture. 2 salles de spectacle de 211 et 70 places. 3 espaces de répétitions : salle bleue et deux espaces dans le sous-sol. 4 bureaux individuels pour les résidents : deux petits espaces au fond de la salle bleue, deux bureaux à droite de la salle bleu (ancienne buanderie et dernier bureau de direction) L’espace commun réunissant trois pièces et modulables selon les besoins : repli dans le hall administratif et clôture du foyer et de l’abside lors des représentations. Fermeture des portes de l’abside lors des ateliers, etc… La cuisine de l’étage sera ouverte et utilisée comme salle de réunion par l’équipe du théâtre. La partie administrative sera ouverte et rafraîchie. 1 – Travaux
- Rénovation simple des espaces administratifs :
Abattre les cloisons pour créer des bureaux ouverts. Garder clos l’ancien secrétariat et le bureau informatique, réunis en bureau de direction. De même, garder en l’état l’ancien bureau de la direction et son vestibule que l’on consacre au pôle financier, comptable et administratif.
- En vu de créer deux salles de répétions, terminer le chantier du sous-sol. Couler une dalle de béton, implanter un éclairage et installer deux portes.
- En partenariat avec notre équipe de graphistes en résidence : rafraîchissement des peintures et création d’une identité visuelle aérée, simple et graphique, en harmonie avec les supports de communication numériques et physiques.
Exemple : http://www.musevery.fr
- Demander à l’EPPGHV l’autorisation d’utiliser temporairement les espaces extérieurs au niveau des deux parvis.
– Du côté du Conservatoire, pour penser l’implantation de structures temporaires comme le fait le Théâtre Sylvia Monfort (plancher de bal, magic-mirror, etc) – Du côté de la pelouse, pour déployer une terrasse durant la haute saison. 2 – Événements commerciaux Afin d’optimiser les ressources que ce lieu permet, dans une stratégie de développement des partenariats, nous favoriserons les locations en direction de l’image : salle de projection, grande salle, tournages, séances photo, défilés de couture, avant-premières, projections, émission de télé, festivals et salons d’arts visuels comme le Slick. Les espaces seront également mis en location à l’occasion de colloques, de salons et de soirées répondant à un esprit et une esthétique commune. Pour exemple : chercher des partenariats de l’acabit des soirées Modernité On/Off au Théâtre du Rond-Point, portées par Philippe Lemoine /Laser. Une clause de valorisation du lieu et l’embauche prioritaire des artistes programmés sur la saison (souvent au RSA) sera négociée. Par ailleurs, la privatisation de l’un des espaces de la Bourse aux cuirs ne se fera pas au détriment de l’ouverture au public de l’espace commun, qui par essence, se doit de le rester. Ainsi et du fait de la possibilité de scinder l’espace de la Bourse aux cuirs en deux, nous veillerons contractuellement à ce que L’espace commun reste toujours dédié à la fréquentation du grand public. Il est donc possible de :
- Louer l’ensemble du théâtre en pensant l’ouverture au plus grand nombre.
- Louer la salle de projection dans la mesure où le restaurant et le bar restent ouverts au public.
- Choisir de privatiser complètement la moitié du théâtre : l’espace du Hall du parvis (côté Conservatoire) et la grande salle.
3 – L’espace commun En pratique, L’espace commun ouvre quotidiennement la circulation entre les pièces donnant sur le parc : le foyer se prolongera dans l’abside jusqu’au Hall administratif. 3 pièces ouvertes, à la déco chinée façon « cabinet de curiosités », où l’on vient discuter, manger, travailler simplement, dans un esprit « maison ». De grandes tables en bois dédiées aux repas seront installées dans le foyer, des canapés et des tables basses seront installés dans l’abside et dans le hall administratif, transformés en salons « home style». Les mercredi, samedi et dimanche matin, l’abside se métamorphose en lieu de pratiques douces et d’activités en direction des enfants. Afin d’éviter la pollution sonore durant les représentations données dans les deux salles, le bar se concentre durant le spectacle dans le hall administratif. L’identité visuelle est aérée, simple et graphique, en harmonie avec la charte utilisée lors de la rénovation du théâtre et l’élaboration des supports de communication.
IV – Organisation et gestion réalistes et structurées.
1 – Budget
- Mise en place d’outils de gestion clairs en bonne intelligence avec la DAC (Type UNIDO amélioré)
- Calendrier de suivit budgétaire trimestriel (compte de résultat et trésorerie)
2 – Organigramme Notre projet se compose d’une équipe de 9 salariés permanents, d’intermittents et de 3 stagiaires. Le pôle « relations publiques » et médiation culturelle est consolidé. Le pôle administratif et financier est renforcé pour concentrer l’action sur les capacités commerciales inexploitées du Théâtre. L’intermittence est pertinente, favorisant le savoir faire des techniciens qui connaissent bien le théâtre. Une politique de stage est développée en partenariat avec les Universités Paris I, Paris III, Paris VIII et Sciences Po.
- 1 Directrice
- 1 Secrétaire Général
- 1 Administrat(eur/rice), comptable
- 1 Directeur technique
- 1 Régisseur général
- 1 Agent d’entretien (CAE)
- 1 secrétaire – ouvreu(r/se) (emploi aidé)
- 1 Responsable des relations publiques et de la communication réseaux (emploi aidé)
- 1 chargé(e) des relations publiques, médiateur culturel (CAE)
En partenariats avec les universités :
- 1 Chargé(e) du mécénat et de la prospection (stage en partenariat Université Paris Dauphine – Département Master Science des organisations (MSO)
- 1 Chargé(e) du développement et de l’international (stage en partenariat avec Siences-Po et l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis – Institut d’études européennes)
- 1 médiat(eur/rice) culturel (stage en partenariat avec l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, Médiation culturelle Paris 3)
3 – Diversification des financements
- Communiquer pour nouer de nouveaux contrats commerciaux
L’exceptionnelle qualité plastique et architecturale de la grande salle et la facilité d’accès au Théâtre sont des arguments à valoriser dans notre prospection auprès des entrepreneurs. En partenariat avec Paris Dauphine (MSO) un stagiaire viendra en renfort du secrétaire général afin de communiquer spécifiquement sur notre offre auprès des futurs clients. Pour exemple : les grandes entreprises de l’Est Parisien et de la Seine Saint-Denis. (Cf. p 18 & 19)
- Partenariats
Afin de nous associer à la dynamique existante nous prendrons part au dialogue engagé par certains établissements de la Ville de Paris. (Cf. p 8 ) Par ailleurs, nous souhaitons faire de l’EPPHV notre partenaire naturel. À cette fin, nous pourrions approfondir certaines idées formulées et les initiatives déjà existantes telles qu’une programmation croisée, une mutualisation de la billetterie et de certains supports de communication.
- Subventions accrues
Nous étendrons le projet à l’international en trouvant des partenaires européens par affinités de projet. Nous chercherons à lever des fonds Européens en générant ou en intégrant un projet de l’acabit de Prospero. Exemples d’établissements culturels et artistiques pressentis : L’L à Bruxelles, Manège de Mons, Emilia Romagna Teatro Fondazione en Italie, la Schaubühne en Allemagne, le Centro Cultural de Belém (Portugal) , The Place (Grande Bretagne) Cork arts théâtre (Irlande) Dans l’organigramme, en relais de la direction et du secrétaire général, un étudiant en Master à Siences-Po ou Paris 8 se chargera du développement et de l’international. Sur le territoire, nous diversifierons nos sources de subventions. Par exemple : aide à la résidence, Permanence artistique, dispositif Fabrique de culture, emplois aidés avec la région Île-de-France. Avec l’Etat : terminer le chantier et la mise aux normes du sous-sol et aide à l’emploi (Contrat d’avenir). En accompagnement de notre politique de billetterie en direction du « public éloigné » : la Fondation de France et la Fondation HSBC pour l’Education.Financements CUCS pour le « Théâtre en appartement » etc.
- Inventivité, allégement des coûts et mise en valeur des ressources internes avec :
L’espace commun Autogéré par l’équipe et les artistes en résidence, l’espace commun opère une passerelle entre les artistes invités, les passants qui viennent se restaurer ou découvrir une activité et le public du théâtre. L’espace commun est une source de recettes entièrement tracées vers l’artistique. Avec l’aide du budget et de la logistique du théâtre, les équipes artistiques se chargent des courses, de la restauration et du service en salle et en terrasse selon un planning pensé avec l’équipe du théâtre. La participation à l’espace commun n’est pas une obligation pour les équipes artistiques. En revanche, l’activité qu’elles y auront menée nous permettra de dédier les recettes aux créations ou au temps de recherches des équipes qui se seront impliquées. Les ateliers de pratique amateur Menés par les équipes artistiques en résidence, l’Atelier des enfants, les Ateliers tous azimuts, l’Atelier démocratique et certaines actions culturelles et artistiques hors les murs sont des sources de revenus complémentaires pour les équipes artistiques. Le Bénévolat Le nouveau projet du théâtre Paris-Villette prendra soin du public en permettant à chacun de trouver sa place en fonction de ses envies et de ses possibilités. Par exemple : participer à l’accueil des spectateurs lors des festivals, spectacles, concerts, projections, vernissage d’exposition, etc. (médiation, bar) / Promouvoir nos activités (médiation, distribution de flyers, myspace…) / Collaborer au montage de festivals, de salons, d’exposition, etc. Concourir à la médiatisation des événements : captations vidéos, photos + compte-rendu, mise en ligne, etc. / Prendre part à la technique, à la logistique sur les fêtes Ma’ sauvage et la programmation Off. Une réunion trimestrielle est consacrée à la rencontre, afin d’échanger les remarques et d’ajuster l’organisation des ressources bénévoles. La mutualisation L’esprit du nouveau projet pour le Théâtre Paris-Villette encourage résolument les systèmes d’échange de services et de savoirs. Cette émulation permet, entre autre à toutes les parties, d’alléger les coûts en termes de communication et de frais techniques. Les fêtes mensuelles Ma’ sauvage. Autour des musiques actuelles et des thématiques fortes. Exemple : Le bal poussière (on joue du klezmer, plus loin du tango, ailleurs du rock, du jazz, du blues. Le public danse collé aux orchestres, mange un morceau à l’une des tablées installées dans la cour pavée, circule d’une ambiance à l’autre) La programmation d’été Elle est particulièrement tournée vers l’extérieur afin d’inviter le plus grand nombre. Exemple : Fabrique à Rêve (décentralisation)